Types de végétalisation

La forme la plus simple et la plus ancienne de verdissement des façades est encore très répandue et courante : la croissance de la vigne sauvage, du lierre ou d’autres plantes auto-grimpantes qui s’accrochent à la maçonnerie et poussent vers le haut. Cependant, cette option simple et peu coûteuse n’est pas pratique pour de nombreuses façades : seule la maçonnerie ou le plâtre lisse et non endommagé convient. L’entretien et la conception des espaces verts sont également difficiles. Les plantes poussent souvent dans toutes les directions jusqu’à ce qu'elles ne puissent plus supporter leur propre poids. Résultat : le verdissement s’effondre et tombe du mur. La maçonnerie est alors endommagée.

Pendant longtemps, les dégâts redoutés sur la façade ont fait fuir les propriétaires d'immeubles pour la verdure. Une réponse moderne à ce problème consiste à construire des murs verts, comme ceux mis au point par le botaniste français Patric Blanc et disponibles sous des noms tels que « living walls », verdissement hydroponique ou jardins verticaux. Des panneaux pré-cultivés avec des surfaces de mousses et d’herbes sont fixés aux murs pour un effet saisissant. Les panneaux offrent des possibilités de conception presque illimitées, même les images sont possibles. Toutefois, les coûts élevés constituent un défi de taille pour de nombreux propriétaires : les installations complexes sont composées de toisons et de substrats et nécessitent un système d’irrigation et d’alimentation en nutriments automatique, qui ajoute rapidement des quantités à cinq chiffres pour quelques mètres carrés de verdure. Généralement, les systèmes ne sont que de courte durée et optimisés pour l’effet unique, comme le montre la mort de la première installation de ce type à Londres il y a 10 ans.

C’est là que la végétalisation moderne enracinée au sol peut montrer ses atouts. Des câbles d’acier sont utilisés comme cadre de support pour divers types de plantes grimpantes. Contrairement aux systèmes fixés au mur, les câbles en acier inoxydable sont peu coûteux à l’achat et à l’entretien. Les plantes sont enracinées dans le sol et n’ont donc pas besoin d’un apport coûteux en eau et en nutriments. Une utilisation minimale de matériau offre de grands avantages énergétiques avec une longue durée de vie et peu d’entretien. Contrairement aux échafaudages en bois, les structures en acier inoxydable ne pourrissent pas, résistent au vent et aux intempéries et peuvent facilement supporter les charges de la plante. La condition préalable à une croissance réussie des plantes est un sol approprié avec une alimentation en eau souterraine. Il peut s’écouler de un à trois ans avant que la croissance complète ne soit atteinte. Ici aussi, des soins réguliers et la coopération avec des experts sont la voie la plus sûre vers le succès.